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Eve-Marie Angerer
Encre de chine sur papier Fabriano 300gr
50x70cm
Prix : 500€
Imaginez le chant des oiseaux dans les arbres, les voix humaines autour, le son d'une flûte dans la maison voisine, les rires joyeux des enfants dans le jardin. Tous ces bruits se réunissent dans un murmure sourd qui emplit le jour et dans lequel on ne peut plus distinguer les bruits individuels. Ils deviennent un seul son semblable au bourdonnement lointain des abeilles dans la chaleur d'été et ils imprègnent l’atmosphère du jour comme les parfums s'élèvent de la terre humide.
Tu regardes cette route, et tandis que le paysage se referme sur toi, un autre rideau se soulève et te révèle plus de lumière que ton regard ne peut en contenir.
Je me suis perdue bien des fois à Mamelodi, ce Township d'un million d'habitants, endormi et poussiéreux, à l'autre bout du monde. Le soir les cieux étaient baignés d'or tandis que le bidonville avec ses flaques d'argent, ses toits de tôles luisants, était envahi d'un éclat de soleil. La réalité infranchissable d'argile et de boue, de matériaux de récupération, de fondrières débordantes, se transformaient de façon magique en beauté.
Ici, dans ces montagnes tout est éternel, on entend frémir comme la grande oreille du cosmos, ce qui frémit c'est la montagne. La hauteur, la largeur, la profondeur, le silence et la nudité d'ici!
La perspective sans limite, l'espace et la liberté d'au dessous des cieux... Le dôme immense du ciel, des crêtes, où les aigles font leurs nids, des tas de pierres qui étincellent au soleil, les lits des rivières et le cours rocailleux des torrents... Ici en vérité, on est sur le toit du monde.
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